En cette année si particulière, j'ai voulu aborder le voyage autrement. J'ai toujours aimé voyager et partir à l'aventure, mais j'ai dû rester en France cet été. Et puis, on a pas toujours les moyens de partir loin. J'ai trouvé dans les chantiers de jeunesse international un vrai moteur de vie. À quelques pas de chez nous, on peut vivre des expériences extraordinaires et découvrir des cultures du monde entier. On se fait des souvenirs et des amis pour la vie.
      Cette année, tout se passait à Teulat, dans le sud de la France. Nous étions une vingtaine de volontaires réunis autour d'un projet de rénovation proposé par l'association Concordia. 

     Teulat possède en son cœur une vieille chapelle qui fut construite en 1846 par les habitants eux-mêmes. Alors que le village est menacé par le projet de construction d'une autoroute, qui nuirait gravement à l'équilibre de la ville et de l'environnement, les habitants ont souhaité rénover cette église, pour ramener de la vie, témoigner d'une présence, d'une fureur de vivre. Le projet est de la transformer en un lieu attractif et culturel. Le coût réel de cette rénovation serait trop élevé, c'est pour cela que le village a opté pour l'aide de bénévoles. Et nous voici, sur place, prêt à apporter notre aide, mais également à vivre une grande aventure humaine tous ensemble pendant les 3 semaines du chantier. Des peurs, on en avait. Des moments de joie intense, on en a eu. C'est tout cela que le film essaye de montrer, et tend à partager cet élan de solidarité qui fait tant de bien à l'âme. 

 

     Cet été, j'ai trouvé le projet parfait pour me lancer dans mon premier film documentaire. Je suis partie seule, avec ma caméra, un trépied et un micro.  Je me suis lancé le pari de faire ce film, d'être participante volontaire et réalisatrice. De vivre l'aventure et de la filmer. Des mois avant le début du chantier, des idées me trottaient en tête. Quelques mois après, le montage est terminé. Voilà, Sof Whay Dof Whay est né.